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Rédaction
Hors-Série
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Retour dans les années 70 assuré au fil des pages de ce hors série !
Découvrez ou redécouvrez Limoges d'il y a 50 ans : son urbanisme, ses entreprises, ses moyens de transport, ses faits divers ainsi que ses anecdotes sports et people !
Romans, beaux-livres, papeterie... à découvrir
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Fiche détaillée
À propos
C’était un petit chemin qui, dans ses derniers arpents un rien pentus, avait été défriché par les pas de l’homme. On y accédait en longeant par l’arrière le dépôt des trolleys. Les anciens l’appelaient joliment La Roche au Go. Au bout du chemin, la Vienne à peine dérangées par quelques pêcheurs venus taquiner le poisson. Les gosses que nous étions y faisaient des ronds dans l’eau et parfois sans doute quelques bêtises loin du regard des adultes.
Les années 70 ont fini par nous reprendre à jamais ce chemin direct vers la rivière. Ici comme ailleurs, Limoges avait plus que besoin d’espace et grignotait sur sa campagne. La rive gauche voulait enfin parler à la rive droite. On y attaqua le vaste chantier du quai Allende.
A deux quartiers de là, derrière Bellevue, on s’était attaqué à encore beaucoup plus gros. La construction du CHU balaya les derniers métayers qui exploitaient des terres entre Bellevue et le bourg d’Isle. Un hôpital ultra-moderne en trait d’union de l’expansion de Limoges et de sa sœur bientôt banlieusarde.
Partout, et dans tous les secteurs, Limoges repoussait ses limites et empruntait les chemins de l’avenir. La ville entrait de plain-pied dans la modernité, se dotant notamment d’un aéroport à Bellegarde pour remplacer le désuet aérodrome de la route de Toulouse, au bout du quartier Saint-Lazare.
Même si le choc pétrolier de 74 sonnait le glas des trente glorieuses, Limoges la laborieuse ne manquait pas de boulot. La porcelaine rayonnait ; La chaussure tirait elle ses derniers feux. Le week-end, les gradins du stade de Beaublanc faisaient souvent le plein pour voir jouer le LFC de Stojovic et Meggiolaro, deux artistes du ballon rond. D’autres, de plus en plus nombreux, se rendaient à la salle municipale pour découvrir les basketteurs du Cercle Saint-Pierre qui gravissaient pas à pas les échelons vers l’élite.
Le petit chemin vers la rivière et la marche vers la gloire des pensionnaires des Sœurs-de-la-Rivière résument assez bien les années 70. Une sorte d’entre-deux dans lequel Patrice Herreyre vous embarque.
Pascal Ratinaud