N7, la route mythique des vacances

Ils se rassemblent par centaines. À intervalles réguliers. À Lapalisse, à Tourves, à Montélimar, à Pougues-les-Eaux, dans le col du Pin Bouchain. À deux, à quatre. En Ami 6 ou en Traction. Qu’importe… Ils se délectent des bouchons qu’ils créent pour le plaisir, le temps d’une journée ou d’un week-end. Ils n’ont d’autre ambition que de revivre les émotions de leur enfance. Hier, ils étaient assis à l’arrière de la voiture familiale surchauffée. Aujourd’hui, ils sont au volant de cette bruyante assemblée Nationale. On y joue du klaxon, on fait mine de monter dans les tours, on exhume des placards parures et objets des seventies;​

C’est dans ces joyeux brouhaha que bat désormais le cœur de l’immortelle Nationale 7. Organisateurs, participants ou simples spectateurs de ces bouchons festifs, toutes et tous entretiennent ce patrimoine affectif et collectif si précieux. Le tracé Paris-Côte d’Azur, voie Agrippa puis route royale et impériale, fait partie de l’histoire de France depuis des siècles. Mais c’est la Nationale 7 de l’après-guerre, des congés payés, de la ruée effrénée vers les flots de la Grande bleue, des pannes et des coups de soleil, de l’insouciance et de la liberté, qui l’a fait entrer dans la légende. Pour en faire, bien au-delà de nos frontières, une route magique, mythique, éternelle​.