Il faut bien l’admettre, l’Auvergne est plus connue pour l’authenticité
de son terroir et la robustesse de son industrie que pour ses
goûts de luxe. Et pourtant, le territoire développe en la matière des
savoir-faire qui ont permis à ce secteur d’activité d’être désigné « filière
d’avenir », au même titre que l’aéronautique et l’agroalimentaire.
Certes, l’artisanat de luxe ne se situe pas à la même hauteur en termes
d’emplois et de chiffres d’affaires que ces grands secteurs d’activité.
N’empêche, les entreprises du luxe affichent aujourd’hui une santé de
fer, recrutent et profitent de la reconnaissance des marques françaises
partout dans le monde pour ne pas subir les effets secondaires des
soubresauts de l’économie. Un peu plus de 4.000 salariés sont à l’oeuvre
sur l’ensemble du territoire.
Travaillant pour des noms qui claquent à l’international – Hermès,
Vuitton, Chanel – l’excellence auvergnate est aujourd’hui reconnue en
maroquinerie, parfumerie ou encore bijouterie. Mais pas seulement.
La coutellerie propose aussi des pièces rares pour grands chefs étoilés.
Et les cannes Fayet ont fait le buzz dans le monde entier en façonnant
la fameuse canne du non moins fameux Dr House.
Le luxe véhicule une belle image et l’Auvergne a toutes les bonnes
raisons d’en tirer profit pour sculpter la sienne. Son voisin du Limousin,
bien servi aussi en la matière, a même fait campagne sur sa filière
« Luxe et excellence » pour tenter d’attirer le touriste et se départir
des vieux clichés provinciaux. Un exemple à suivre ?