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Edito de Johnny Roussel
L’économie d’après
Ce qui ne tue pas rend plus fort.
Il est encore trop tôt pour connaître l’ampleur des dégâts économiques provoqués par la crise du Covid-19. Mais le marasme économique tant redouté, et annoncé pour la rentrée depuis plusieurs semaines, semble se concrétiser. Les emplois détruits en France se chiffrent déjà par centaines de milliers. Et l’avenir de nombreuses entreprises placées sous assistance respiratoire de l’État est incertain. Les pertes sont colossales et rien ne sera plus jamais comme avant.
Dans ce fameux « monde d’après », quel sera le nouveau visage de l’économie ? Ses traits ont été esquissés pendant le confinement, alors qu’elle tentait de survivre dans un environnement aussi hostile qu’inédit. Aujourd’hui, elle doit prouver qu’elle a appris de ses erreurs passées, révélées au grand jour par le virus, mais aussi de ce combat pour lequel elle n’était pas préparée.
Demain, notre économie devra être relocalisée. Moins dépendante et plus innovante. Elle devra être agile. Dans sa capacité à adapter sa production comme dans son organisation du travail. Elle devra aussi accepter les mutations durables provoquées par l’épidémie et symbolisées par le télétravail ou l’explosion du e-commerce. Mieux encore, elle devra en faire sa force.
C’est le chemin emprunté par plusieurs entreprises locales, pionnières malgré elles de ce « monde d’après ». Elles se nomment Axyntis, Guillot-Pelletier, AC3, Afume, Altyor, Brodelec, Absolem, Green Liquides ou encore Shiseido et La Ferme de la Volière. Chacune dans leur domaine, elles sont un peu les porte-
étendards d’une économie mieux adaptée aux défis à venir. Et ils sont nombreux, car la crise n’est pas terminée, loin s’en faut. À leur manière, elles montrent la voie alors que nous marchons vers l’inconnu. Et dans cette période où l’on se laisserait aisément aller au pessimisme, elles donnent de l’espoir.
Que quand tout cela sera derrière nous, nous serons plus forts.